Cet amendement a pour objet de clarifier et de rationaliser les critères d'attribution de la qualité de combattant et des avantages qui en constituent le corollaire.
L'attribution de la qualité de combattant traduit la nécessité impérieuse pour la Nation de reconnaître l'engagement de ceux qui ont assuré son salut en participant soit à des conflits armés, soit à des opérations ou missions menées conformément aux obligations et engagements internationaux de la France.
Face à la multiplication des opérations extérieures, il paraît désormais nécessaire de clarifier et de rationaliser les conditions d'octroi de ladite qualité. Cette reconnaissance s'exprime notamment par la délivrance de la carte du combattant en cas de participation à des actions de feu ou de combat, ou après au moins quatre mois de service accompli sur un théâtre d'opérations.
Compte tenu des contingences matérielles liées aux conditions de rapatriement des troupes, le critère fixé par la loi paraît très rigide : il entraîne des inégalités au détriment de certains militaires contraints de quitter le théâtre d'opérations juste avant d'avoir accompli ces quatre mois. Ce sont ainsi 200 militaires par an qui se voient refuser la carte du combattant, parfois à moins d'une semaine près de service en opération extérieure, ou même à un jour près.
Pour remédier à cette situation insatisfaisante, il est prévu, au regard de la reconnaissance que la Nation doit à ses combattants, de renvoyer au pouvoir réglementaire le soin de définir la durée de participation à des actions de feu ou de combat. Il s'agit d'assouplir les règles de computation en fixant cette durée à seize semaines et en précisant que toute semaine commencée sera intégralement prise en compte. Le seuil de participation aux opérations extérieures aujourd'hui exigé ne sera nullement modifié.
À titre subsidiaire, le présent amendement tend également à clarifier la rédaction imprécise des articles portant sur les conditions d'attribution de la qualité de combattant et de ses corollaires.
L'objectif étant de régler la situation de ceux auxquels il manque quelques jours, voire un seul jour, de service, je propose d'abaisser, en fait, légèrement le seuil, la logique suivie étant de reconnaissance et non pas de rationnement.
Enfin, j'ai une pensée pour tous les soldats tombés lors d'opérations extérieures. Pour leur rendre hommage, cet amendement mériterait d'être voté par toute votre assemblée.