Si, monsieur le ministre, et c'est extrêmement ennuyeux !
Je voudrais revenir aux 30 milliards d'euros liés à l'inflation. Je choisis ce chiffre bien que les propos tenus lors de nos auditions peuvent nous laisser penser que le montant sera peut-être plus élevé, même si personne ne lit dans le marc de café.
En tout cas, si les lois de programmation militaire ont pu évoluer depuis 1960, les mathématiques financières n'ont, me semble-t-il, pas changé – c'est un ancien directeur financier d'un groupe industriel ayant travaillé à l'international qui vous le dit.
Si vous faites un calcul de flux actualisés, ces 30 milliards d'euros correspondent à 7, 2 % des 413 milliards d'euros. Si vous actualisez les flux, vous retrouvez donc un peu moins de 1 % de marge de manœuvre par an.
C'est très exactement ce que le rapporteur et la commission vous proposent de mobiliser, en anticipant les dépenses : avec des euros de 2023, 2024 ou 2025, vous gagnez du pouvoir d'achat.
Nous n'avons donc pas à « scrapper » telle ou telle dépense pour en inscrire de nouvelles.