Même si nous faisons un focus actuellement sur l’Ukraine – et cette LPM en tient compte –, il ne faut pas perdre de vue que les conflictualités de demain seront très certainement maritimes. Elles se dérouleront dans les océans, pour plusieurs raisons.
D’une part, si les frontières terrestres sont à peu près partout bien établies, c’est loin d’être le cas pour les frontières maritimes, qui font l’objet de contestations.
D’autre part, certains acteurs, notamment la Chine en mer de Chine du Sud, prennent, grâce à la politique du fait accompli, des positions, parfois et même souvent, contraires au droit international, avec tout ce que cela implique.
Il faut aussi évoquer les enjeux des ressources situées dans ou sous les mers qui suscitent les convoitises d’un certain nombre de puissances.
La France a le premier domaine maritime mondial. C’est la seule puissance indopacifique de l’Union européenne. Aux termes de mon amendement, « pour évaluer les menaces prévisibles à l’horizon 2035-2040 en particulier dans le domaine maritime et en lien avec notre réalité géostratégique mondiale et maritime, seront commencés à mi-parcours de cette loi de programmation les travaux pour un futur Livre blanc portant spécifiquement sur cette problématique. » On pourrait même parler de livre bleu !