Cet amendement rejoint celui qui vient d’être présenté.
Depuis les progrès considérables des années 1970 et 1980, le désarmement nucléaire multilatéral a connu un coup d’arrêt. La fin de la guerre froide et l’éloignement du risque de guerre atomique expliquent sans doute une telle apathie. Alors que le spectre de l’apocalypse nucléaire pèse à nouveau sur l’humanité et sur le vivant, il est plus que jamais temps de reprendre ce combat.
En 2017, le Tian a été voté à l’Assemblée générale des Nations unies à 122 voix sur 192. Toutes les puissances nucléaires ont boycotté ce vote, mais l’ampleur de la demande internationale en la matière interdit de l’ignorer royalement comme nous le faisons pourtant depuis six ans.
Pour éviter toute confusion et tout élément de langage abusif, je rappelle que les écologistes jugent impossible de procéder à un désarmement unilatéral de notre pays. C’est pourquoi nous ne demandons pas à la France de ratifier le Tian : nous lui demandons de reprendre le flambeau de la négociation internationale pour le désarmement mondial.
Pour ce faire, nous voulons que notre pays rejoigne le Tian en tant que membre observateur pour pouvoir participer aux discussions des États membres qui souhaitent l’abolition des armes nucléaires. Cela nous permettrait d’obtenir des informations de première main sur les discussions et les développements relatifs à ce traité, notamment en suivant les progrès réalisés dans l’interdiction des armes nucléaires et en étant informés des positions et des préoccupations des États parties.
En tant qu’observateur, nous pourrions partager notre position tout en renforçant nos liens avec les États participants ainsi qu’avec des organisations internationales et avec des acteurs de la société civile impliqués sur ces enjeux.
À l’heure actuelle, le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires est essentiellement symbolique. Nous devons donc prendre d’autres initiatives vers le désarmement atomique. Si la France veut réaliser son rêve d’être une puissance d’équilibre, œuvrer pour ce désarmement est une mission diplomatique de première importance.