Intervention de Guillaume Gontard

Réunion du 28 juin 2023 à 21h30
Programmation militaire pour les années 2024 à 2030 — Rapport annexé précédemment réservé suite

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

Depuis le protocole de Kyoto de 1997, les Américains ont permis d’exempter les armées de transparence en matière d’émissions de gaz à effet de serre (GES).

Pourtant, un rapport de novembre 2022 du Conflict and Environment Observatory estime que les émissions de gaz à effet de serre militaires représentent jusqu’à 7 % des émissions de GES mondiales. Ce chiffre est équivalent aux émissions de 85 % de l’ensemble des voitures et supérieur à celles de la Russie.

Si les émissions de l’armée française restent opaques, l’ancienne ministre de la défense Florence Parly affirmait en 2019 que c’est parce que ce ministère a l’empreinte environnementale la plus importante de l’État qu’il a l’impérieux devoir d’être un acteur volontaire et engagé de la transition écologique.

Les armées consomment chaque année 800 000 mètres cubes de produits pétroliers, dont les trois quarts concernent les avions. L’utilisation de véhicules militaires, d’aéronefs et de navires, y compris lors des exercices militaires, nécessite en effet du carburant, généralement dérivé de combustibles fossiles tels que le diesel, l’essence ou le kérosène.

Par ailleurs, les installations militaires, y compris les bases, les camps et les quartiers généraux, nécessitent de l’énergie pour l’électricité, le chauffage, le refroidissement, l’éclairage.

Pour que la France respecte ses engagements climatiques de baisse de 40 % de ses GES par rapport à 1990 d’ici à 2030 conformément à la stratégie nationale bas-carbone, il est indispensable que l’armée française contribue à cet effort et que la LPM intègre cet impératif par l’amendement que nous proposons ici.

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