Ce n’est donc pas une question de principe, monsieur le rapporteur.
Votre amendement est concret : il vise par exemple à ajouter deux A400M, mais pourquoi deux ? J’ai dit à Airbus qu’il fallait mettre davantage de pression sur l’export et que le maintien des lignes de production de l’A400M passait par la réussite de tels contrats, notamment avec les Émirats arabes unis ou le Royaume-Uni.
Nous serions prêts à enlever du matériel destiné à des contrats opérationnels, qui sont au cœur même du métier de nos armées, en raison d’un potentiel problème industriel qui n’existe pas et qui peut être traité par l’export.
Dans ce cas, je dépose un sous-amendement visant à supprimer ces deux A400M supplémentaires. Je peux tout à fait justifier, comme j’ai pu commencer à le faire à l’occasion de mes trois passages devant votre commission, pourquoi la cible des A400M correspond aux besoins.
Si nous ajoutons deux A400M, je souhaite que nous déterminions tout de suite, en séance, ce que nous enlevons, car cette affaire est très grave.
Enfin, il n’est pas possible de reprocher au Gouvernement pendant quatre mois son manque de sincérité et aboutir à un texte dans lequel de nombreux matériels ne sont plus financés.
Il ne s’agit pas d’une question de rythme de dépenses : prévoir des avions ou des bateaux supplémentaires n’a rien à voir avec la valeur de l’euro aujourd’hui ou en 2030 – c’est simplement un ajout à la copie.
À la rigueur, prenez des cibles définies pour 2030 et inscrivez-les en début de période, mais c’est un autre débat, celui des marches.