Si un deuxième porte-avions devait être construit, cela entraînerait par définition l’augmentation à due concurrence du nombre de sous-marins nucléaires d’attaque, d’équipages, de frégates, d’opérations de « guerre des mines »… Il ne faut donc pas caricaturer ce qu’ont demandé les députés.
J’en viens à un point qui me permet d’aborder l’objet de l’amendement déposé par le groupe socialiste – il arrivera plus tard dans la discussion –, relatif à l’avenir du Charles de Gaulle.
Il reste une inconnue dans le projet de loi de programmation, qu’il faut l’assumer collectivement. Le prochain arrêt technique majeur du Charles de Gaulle, qui aura lieu en 2028, permettra, à l’instar d’un arrêt de tranche dans une centrale nucléaire, d’évaluer l’état des deux chaudières et, plus encore, des deux cuves. Cet arrêt permettra aux autorités du moment de prendre des décisions relatives au calendrier de fin de ce porte-avions.
L’amendement prévoit qu’une information soit transmise dans les six mois suivant la promulgation de la loi. On pourra le faire non pas dans les six mois, mais à l’issue de l’arrêt technique majeur, en 2028. À cette date, le ministre fera part à l’Assemblée nationale et au Sénat de ce que sera l’avenir du Charles de Gaulle.
Ainsi, monsieur le sénateur Roger, si vous êtes d’accord pour rectifier quelque peu votre amendement afin de le rendre complètement crédible, je serai favorable à son adoption.