Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 29 juin 2023 à 14h45
Programmation militaire pour les années 2024 à 2030 — Rapport annexé précédemment réservé suite

Photo de Philippe FolliotPhilippe Folliot :

Monsieur le ministre, vous l’avez toujours dit, et c’est une position constante de la France : il faut veiller à ce que nous puissions remplir un certain nombre de missions, notamment pour faire respecter le droit international et la liberté de navigation.

Le détroit de Taïwan est une zone du globe où cette question est très sensible. La France, de temps en temps, y envoie des bâtiments. Quand nous déployons dans ce détroit notre frégate de surveillance Vendémiaire, basée en Nouvelle-Calédonie, cela revient, pour dire les choses de façon imagée, à envoyer une R16 sur une autoroute fréquentée par des 38 tonnes américains et chinois flambants neufs.

Au travers de cet amendement, je vous propose qu’à compter de 2030, toutes les futures affectations de bâtiments, et plus particulièrement celles des nouvelles frégates de premier rang, puissent être prépositionnées en outre-mer. J’y vois deux raisons.

Premièrement, il s’agit de passer d’une logique des deux moitiés – Brest et Toulon – à une logique des quatre quarts – Brest, Toulon, Saint-Denis pour l’océan Indien, Papeete ou Nouméa pour l’océan Pacifique –, pour avoir un meilleur prépositionnement des moyens de premier rang de la marine nationale et pour mieux en disposer.

Deuxièmement, imaginons que, du fait de l’évolution de nos relations avec l’Égypte et avec le Panama, les deux canaux qui se trouvent dans ces pays nous soient fermés : le déploiement de moyens depuis l’Hexagone posera beaucoup de difficultés. C’est pour cette raison qu’un prépositionnement de moyens de premier rang de la marine nationale dans nos outre-mer est essentiel.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion