Le groupe RDPI partage les objectifs de ce projet de loi de programmation militaire. Ce texte permet en effet de donner à nos armées des moyens à la hauteur des menaces protéiformes qui se profilent.
Depuis cinq ans déjà, le Président de la République s’est engagé dans la réparation de nos armées après des décennies de baisses budgétaires. La LPM 2019-2025 a été exécutée à l’euro près, une première depuis quarante ans. Ses effets concrets commencent à se voir dans les régiments et dans les bases, en France comme sur les théâtres d’opérations projetées.
Demain, si le projet de loi est adopté, la LPM 2024-2030 permettra d’amplifier cet effort pour faire face aux menaces qui s’accumulent.
Au total, le budget des armées passera de 32 milliards d’euros en 2017 à 56 milliards d’euros en 2027 et à 69 milliards d’euros en 2030. Il aura donc plus que doublé, sous l’impulsion du Président de la République, et bénéficié de l’excellente déclinaison qu’a pu en faire le ministre des armées aux côtés du Parlement.
Cette hausse permettra notamment de moderniser notre dissuasion nucléaire, d’investir massivement dans les nouveaux champs de conflictualité – l’espace, le cyber ou encore les fonds marins –, d’accroître nos moyens dans les territoires d’outre-mer à hauteur de 13 milliards d’euros, de doubler les effectifs de nos différentes réserves et de doter nos forces de capacités complètes et adaptées aux menaces grâce à un effort de cohérence en matière de munitions et de maintien en condition opérationnelle.
Toutefois, certains amendements adoptés par le Sénat ont conduit à affaiblir la cohérence initiale du texte.
À ce titre, notre groupe s’interroge sur les effets budgétaires des ajouts de matériels supplémentaires sans avoir prévu les infrastructures, les soutiens, les munitions et la formation nécessaires. Aussi, cette version du projet de loi fait peser des contraintes nouvelles sur les acteurs de notre défense.
Les deux lois de programmation militaire décidées par le Président de la République permettront de doubler le budget des armées.
En cohérence, notre groupe votera pour ce texte, dont l’ambition sans précédent depuis les années 1960 §n’a pas été dénaturée à l’issue de nos débats.