Intervention de Michelle Gréaume

Réunion du 4 juillet 2023 à 9h30
Questions orales — Avenir de l'entreprise valdunes

Photo de Michelle GréaumeMichelle Gréaume :

Dernière entreprise française à fabriquer des roues et des essieux pour le ferroviaire et le matériel roulant, l’entreprise Valdunes est menacée de fermeture à la suite du désengagement de son unique actionnaire, le chinois MA Steel.

Quelque 368 salariés au savoir-faire reconnu – comme a pu le constater votre collègue Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’industrie, lors de sa venue sur place – sont menacés de licenciement sur les deux sites nordistes de Trith-Saint-Léger et de Leffrinckoucke.

Or la suppression d’un emploi industriel entraîne la perte de trois emplois induits ; on mesure dès lors l’ampleur des conséquences que cela emporterait, aux plans humain et industriel, dans des territoires déjà fortement touchés par le chômage et la précarité. Rappelons que les salariés de Valdunes sont les seuls en France à produire les roues, axes et essieux dans un secteur d’activité clé : le ferroviaire et les transports publics.

La mobilisation des salariés, des élus et de la population a déjà fait bouger les lignes. L’activité devrait ainsi être maintenue jusqu’à la fin de cette année, laissant du temps pour trouver un repreneur et sauver les sites.

Pour autant, madame la ministre, le vrai sujet est la définition d’un projet industriel.

Les difficultés de Valdunes ne sont en effet pas nouvelles : elles résultent à la fois des délocalisations de productions, mises en œuvre par l’ancien actionnaire chinois qui a délaissé les sites français après avoir fait main basse sur la technologie et les brevets, et du choix de la SNCF, de la RATP et d’Alstom de faire fabriquer roues et essieux à l’étranger.

Le retrait de MA Steel offre l’opportunité de changer d’orientation et de reprendre la main sur cet outil stratégique pour notre indépendance industrielle et la transition écologique.

La reconquête des marchés de la SNCF, de la RATP et d’Alstom, des entreprises publiques ou bénéficiant très largement de fonds publics, est une priorité. L’État doit agir et faire pression, comme il s’y est engagé verbalement lors de la rencontre avec la délégation de représentants du personnel de Valdunes.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion