Madame la sénatrice, le programme France Services est une priorité du Gouvernement. Lors du dernier comité de pilotage (Copil) que j’ai coprésidé avec Stanislas Guerini le 27 juin dernier, nous avons rappelé la trajectoire de financement à la hausse de la part de l’État et des opérateurs dans ce dispositif.
La dématérialisation des services publics n’est en rien synonyme de déshumanisation et nous y veillons. Pour l’usager, avoir un contact direct est essentiel. Le métier de conseiller France Services a d’ailleurs récemment intégré le répertoire des métiers de la fonction publique, inscription qui confirme les missions de ces agents et reconnaît leurs fonctions comme essentielles à la délivrance des services publics.
La feuille de route du programme France Services de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) prévoit de plus un fort investissement pour renforcer la formation des conseillers France Services.
Par ailleurs, un abondement de 12 millions d’euros a permis d’augmenter le financement annuel de chaque structure France Services de 5 000 euros dès 2023. Cette hausse tendancielle sera poursuivie, conjointement avec la participation des opérateurs, pour parvenir à une subvention de 50 000 euros par an et par structure d’ici à 2026, ce qui permettra de soutenir et de pérenniser les emplois de conseillers France Services.
Pour ce qui concerne les titres d’identité, seuls les conseillers habilités par un agent d’État assermenté peuvent délivrer ces documents. Les titres d’identité ne peuvent donc pas être délivrés par les intercommunalités, mais seulement en mairie.
Près de 170 maisons France Services sont du reste équipées d’un dispositif de recueil d’empreintes, l’objectif, que nous atteindrons dans le courant de l’été, étant de réduire les délais de délivrance de carte nationale d’identité à trente jours.
La mutualisation entre les agents des maisons France Services et les agents qui délivrent les titres d’identité sécurisés que vous appelez de vos vœux, madame la sénatrice, est à la main des maires. De telles mutualisations fonctionnent très bien, puisqu’il s’agit dans les deux cas d’agents municipaux, la seule contrainte étant l’habilitation des agents qui délivrent des titres d’identité sécurisés.