Monsieur le sénateur, la politique de restauration de la continuité des cours d'eau vise à limiter la fragmentation des habitats, qui est l'une des causes majeures de l'érosion de la biodiversité, et à redonner aux rivières leurs fonctionnalités naturelles.
Restaurer nos cours d'eau suppose de supprimer les obstacles, surtout quand ils sont devenus inutiles, mais aussi et avant tout, de laisser les cours d'eau s'écouler le plus naturellement possible, de ralentir leur vitesse en recréant les méandres et les bras morts et en leur permettant de déborder par endroits.
Seule cette restauration complète permet de mieux recharger les nappes et de garder nos sols humides. Il s'agit donc d'une solution fondée sur la nature, qui permet une meilleure résilience face au changement climatique.
Je rappelle que l'installation de petites retenues ou de plans d'eau nombreux sur les cours d'eau conduit souvent à une évaporation très importante en été, et partant, à une diminution des débits. §
La restauration des cours d'eau doit être adaptée au cas par cas, afin de choisir le moyen de restauration le plus approprié. En la matière, la territorialisation de notre politique nationale est fondamentale. Celle-ci a montré des résultats, que ce soit sur le retour des poissons dans de nombreux cours d'eau, l'amélioration de la biodiversité et de l'état écologique des cours d'eau, l'abaissement des températures ou encore l'évaporation des cours d'eau.
Soyez assuré, monsieur le sénateur, de l'absence de dogmatisme du Gouvernement en la matière. Nous travaillons territoire par territoire.