Madame la ministre, j'appelle votre attention sur les disparités existant sur le territoire national quant au nombre de magistrats et autres personnels affectés aux différentes juridictions, eu égard aux populations de leur ressort.
Un rapport général des États généraux de la justice indique ainsi aux pages 22 et 23 que, faute de répondre à des paramètres explicites, l'allocation territoriale des effectifs « suscite des interrogations sur les disparités constatées entre l'évolution de l'activité des juridictions et la répartition des moyens ».
Le même rapport précise que la ventilation des effectifs entre siège, parquet et greffe par nature de juridiction pour 100 000 habitants et selon le flux d'activité met en lumière des « déséquilibres significatifs non explicables et en tout cas non expliqués par l'administration centrale dans la répartition des ressources entre les différents ressorts des cours d'appel ».
Un tableau permet de constater quelles sont les juridictions bien dotées, moins bien dotées ou encore moins bien dotées. Or il se trouve que la cour d'appel d'Orléans arrive en dernière position ; c'est donc la cour d'appel qui dispose du moins de postes de magistrats du siège et du parquet, de greffiers et de moyens.
Un rééquilibre paraît bien entendu nécessaire : la cour d'appel d'Orléans et les juridictions qui en dépendent doivent être dotées des effectifs et des moyens dont elles ont besoin.
Je vous remercie, madame la ministre, des réponses que vous pourrez m'apporter.