Encore une fois, nous avions déposé un amendement similaire que M. le rapporteur a jugé moins opportun, car moins bien placé que celui-ci. En tout état de cause, mes chers collègues, il s'agit d'une proposition très importante.
En effet, comme je l'ai indiqué précédemment, monsieur le ministre, demander le retrait de vidéos ou d'images à caractère pornographique s'apparente à un véritable parcours de la combattante pour les personnes concernées. Lorsqu'on ne leur oppose pas un refus, on leur demande en effet en contrepartie du retrait des contenus de s'acquitter de sommes qui dépassent largement ce qu'elles ont perçu au titre de la réalisation desdits contenus.
J'attire par ailleurs votre attention, monsieur le ministre, sur la grande prudence avec laquelle il convient de considérer les contrats.
Dans le cadre des travaux de la mission d'information sur l'industrie de la pornographie réalisée au nom de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, nous avons en effet constaté que les femmes qui s'adonnent à la réalisation d'images ou de vidéos pornographiques sont en général précarisées et fragilisés, si bien qu'elles sont à la merci de ceux qui les encadrent.
De ce fait, les conditions dans lesquelles le contrat est conclu rendent bien souvent celui-ci caduc, car il est en réalité extorqué. Il me paraît donc compliqué de faire valoir le contrat.
Avec l'ensemble de mon groupe, je soutiendrai cet amendement qui vise à introduire des dispositions extrêmement importantes pour les victimes.