Monsieur le sénateur Klinger, l’objectif de neutralité carbone d’ici à 2050, fixé par le Président de la République, est un immense défi. Il passera avant tout par la décarbonation des grands secteurs, comme celui du bâtiment, qui représente 18 % des émissions en France.
Mes collègues Agnès Pannier-Runacher, Christophe Béchu et Olivier Klein ont lancé une concertation publique portant sur la décarbonation du secteur du bâtiment. Ces échanges, qui se dérouleront jusqu’au 28 juillet prochain, permettront de débattre avec l’ensemble des acteurs du bâtiment des solutions alternatives aux chaudières fossiles.
S’il n’y a à ce jour pas d’interdiction d’installation de chaudières à gaz dans les logements existants, le dispositif MaPrimeRénov’ ne subventionne plus l’installation de nouvelles chaudières au fioul ou au gaz et la réglementation environnementale 2020 (RE2020) interdit l’installation de chaudières au gaz ou au fioul dans les bâtiments neufs.
Cette transition est aussi un enjeu de souveraineté, dans la mesure où ces installations alternatives décarbonées ne reposent pas sur une énergie massivement importée, comme le gaz.
Le Gouvernement s’est engagé à accompagner la transition des filières industrielles du chauffage vers les énergies bas-carbone. Il est pleinement mobilisé pour leur développement, auquel concourent plusieurs outils déployés par l’État, dont le renforcement des aides au raccordement au réseau de chaleur, le fonds Chaleur et le plan géothermie, lancé en février 2023.
Enfin, si le coût d’installation d’une pompe à chaleur reste très élevé à l’achat, le surcoût est compensé par les économies faites à l’usage. L’État apporte désormais un soutien financier important pour le remplacement des chaudières fossiles via l’aide publique MaPrimeRénov’, qui peut être complétée par les aides privées des certificats d’économies d’énergie (C2E) et, dans certains cas, par les aides des collectivités territoriales, en particulier pour les ménages les plus modestes.
Le Gouvernement continuera d’agir afin de réduire autant que possible nos émissions de gaz à effet de serre tout en favorisant l’émergence et le développement des énergies bas-carbone.