Intervention de Colette Mélot

Réunion du 12 juillet 2023 à 15h00
Protection des familles d'enfants atteints d'une maladie ou d'un handicap — Vote sur l'ensemble

Photo de Colette MélotColette Mélot :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, « je suis semblable au père d’un enfant malade, qui marche dans la foule à petits pas. Il porte en lui le grand silence de sa maison ». Par ces simples mots, Antoine de Saint-Exupéry a décrit la peine et l’accablement de tout parent dont l’enfant est malade, en souffrance, handicapé ou victime d’un accident grave, un chagrin incommensurable éprouvé chaque année par des milliers de personnes. Si chaque histoire familiale est différente, la douleur éprouvée par le parent d’un enfant souffrant ou victime d’un accident est universelle.

Le Parlement a souhaité accompagner cette peine avec les leviers dont il dispose afin de l’atténuer dans la mesure du possible. En l’occurrence, cette proposition de loi est la bienvenue. Elle permet d’alléger les obstacles administratifs et de compenser la perte de revenus, les absences répétées au travail, la fatigue et les soins constants à donner. Ainsi, lors de son examen en séance la semaine dernière, nous nous étions félicités de son adoption, qui renforce la protection des parents touchés par ce drame.

Les dispositions de ce texte juste et nécessaire sont attendues de longue date par les familles et par les associations qui les représentent. Il s’agit de faciliter le quotidien des personnes intéressées tandis qu’elles traversent une épreuve particulièrement douloureuse. Nous pouvons nous en féliciter.

Cette proposition de loi, en effet, s’attelle au vaste chantier du soutien des aidants familiaux. Adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale en mars dernier puis par le Sénat la semaine dernière, elle a été saluée dans les deux hémicycles.

Je me réjouis que la commission mixte paritaire soit parvenue à une rédaction commune de l’ensemble des dispositions restant encore en discussion en tenant compte des échanges au sein des deux assemblées. Nous pouvons nous réjouir de cet indicateur positif : il témoigne du vaste consensus qui entoure la nécessité de protéger les familles qui font face à ces drames.

Par ce texte, nous, parlementaires, participons à faciliter leur accompagnement financier, professionnel et administratif. Cela n’empêche pas la douleur, certes, mais représente tout de même une aide certaine.

Je salue la rapporteure de cette proposition de loi et félicite chaleureusement son auteur, Paul Christophe, dont je connais l’engagement au long cours pour une société plus solidaire et plus humaine. Je pense notamment à sa proposition de loi visant à augmenter le nombre maximum de jours de congé de présence parentale et donc ceux au cours desquels l’allocation journalière de présence parentale peut être perçue, que notre groupe avait fait inscrire à l’ordre du jour du Sénat en 2021. Je souhaite lui assurer que son engagement personnel en faveur de ceux qui souffrent, qui sont vulnérables et qui aident est partagé dans cette enceinte.

Pour ces différentes raisons, le groupe Les Indépendants – République et Territoires salue l’accord obtenu en commission mixte paritaire et s’y associe pleinement. Cette démarche honore le Parlement et nous pouvons en être fiers.

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