Depuis les émeutes, ceux qui n’avaient pas grand-chose ont encore moins. Cela a été rappelé, les assureurs évaluent les dégâts à plus de 650 millions d’euros. Ces événements auraient, en outre, coûté à notre économie plus de 300 millions d’euros.
Dans les quelque 500 communes concernées, plus de 800 bâtiments publics ont été dégradés. Se pose maintenant la question de leur réparation.
Le principe d’une loi d’urgence pour reconstruire aux frais du contribuable les bâtiments détruits par des émeutiers peut laisser perplexe. L’État doit-il se presser de financer les dégâts causés par ceux qui s’en sont pris à notre République ?
Le groupe Les Indépendants – République et Territoires considère qu’il est urgent de reconstruire, non pour les émeutiers, mais pour tous les autres.
Vous le savez bien, mes chers collègues, hormis quelques fanatiques encouragés par l’irresponsable et inflammable France insoumise, hormis quelques opportunistes, l’immense majorité de nos concitoyens souhaitent que le calme revienne, pour que la justice puisse faire sereinement son travail, pour que nos concitoyens puissent reprendre le cours de leurs activités. Tous le savent bien : ce n’est que par le travail que l’individu peut s’émanciper.
Nous voulons dire à ceux de nos concitoyens qui vivent dans des quartiers difficiles et qui n’ont pas fait le choix de la délinquance, à ceux qui sont allés travailler plutôt que piller, que la République ne les abandonne pas.
Ce travail de reconstruction sera également l’occasion de démontrer la puissance publique. À cet égard, la République doit être présente sur l’ensemble du territoire de notre pays.
Au-delà de la réparation des dégâts, nous sommes convaincus que le travail de restauration devra être poursuivi. Monsieur le ministre, il faut restaurer l’État dans ses capacités et dans son autorité. Nous devons collectivement veiller à faire en sorte que les lois de la République soient appliquées sur l’ensemble du territoire.
En conséquence, le groupe Les Indépendants – République et Territoires soutiendra l’adoption de ce texte, première étape d’un retour de l’État que nous appelons ardemment de nos vœux.