Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la malheureuse semaine de casse et d’émeutes que nous avons vécue a tout de même quelques vertus.
Elle nous permet de faire corps avec ce qui fait la République et de réaffirmer le soutien entier aux élus locaux, aux pompiers, à l’ensemble des services de l’État – police, gendarmerie, corps préfectoral –, totalement mobilisés, chacun ayant fait preuve d’engagement et d’efficacité.
Elle nous permet ce matin, monsieur le ministre, de parler simplification, par obligation. C’était l’objet initial de la loi du 21 février 2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale, dite loi 3DS, sans doute insuffisante et peut-être incomplète, voire décevante selon certains.
Ces casseurs stupides, hors-la-loi, qui ont brûlé leur mairie, leur école, leur pharmacie, voire leur bureau de poste, pourtant si important pour le versement de leurs minima sociaux, nous permettent ce matin de desserrer les trop nombreux freins qui contraignent trop souvent les motivations, les ambitions et les respirations des territoires. Il s’agit de donner aux élus locaux de nouvelles possibilités, de nouvelles prérogatives et, je l’espère, de nouvelles perspectives, de manière à pouvoir vite faire confiance à la France pratique.
Mais, monsieur le ministre, pourquoi n’irions-nous pas plus loin aujourd’hui ?
Le texte que nous examinons ce matin vise à régler la question du court terme. Il faut réparer, reconstruire.
Cependant, il faudra très vite voter de nouveaux textes pour éviter que cela ne se reproduise, peut-être généraliser la vidéosurveillance, décider de peines planchers, les appliquer et être clair : casser, c’est payer !
En outre, pourquoi ne pas faire de l’extraordinaire de ce matin l’ordinaire de demain ?