Selon une étude réalisée par la CGT en 2022, 76 % des offres publiées par Pôle emploi étaient incomplètes ou mensongères. Par exemple, selon le syndicat, 95 % des entreprises de travail temporaire proposaient des emplois d’un mois ou plus alors que la durée initiale des contrats n’était en réalité que d’une semaine.
L’ouverture du site de Pôle emploi aux partenaires privés agrégateurs d’offres ou aux agences d’intérim numériques est principalement en cause puisque, selon l’étude, 90 % des offres illégales diffusées provenaient de ces plateformes.
Ces données doivent alerter le législateur à l’heure où il est fait grand cas, dans le débat public, des emplois vacants et des 6 % d’offres d’emploi non pourvus durablement.
Pourtant, Pôle emploi avait déjà signalé ce problème dans son enquête Besoins en main-d ’ œuvre 2021, qui démontrait que si, parmi les offres non pourvues, beaucoup disparaissaient, c’était également parce que les entreprises étaient souvent inexpérimentées. Ainsi, des employeurs postent des offres inadéquates ou mensongères, d’autres diffusent des offres inadaptées par manque d’expérience. L’ensemble aboutit à la publication d’un grand nombre d’offres qui ne peuvent être pourvues.
Les conseillers Pôle emploi doivent être en mesure de signaler les offres illégales, afin que celles-ci puissent être retirées du site, ou inadéquates, afin d’aider les entreprises de bonne foi à mieux les formaliser.
Leur capacité à accompagner correctement les demandeurs d’emploi, sans les induire en erreur, mais aussi à assister les entreprises dans leurs démarches repose sur le pouvoir de contrôle que cet amendement vise à leur conférer.