L’article 6 prévoit la création d’une catégorie d’organismes consacrés au repérage et à l’accompagnement des publics les plus éloignés de l’emploi. Nous regrettons qu’une intention louable se traduise une fois encore par la privatisation de Pôle emploi.
L’ajout d’une mission de service public consistant à repérer, à remobiliser et à accompagner les personnes les plus éloignées de l’emploi apparaît comme une évolution intéressante pour diminuer le non-recours et améliorer l’accompagnement.
Cependant, nous estimons que cette mission doit demeurer de la responsabilité des organismes publics et qu’elle ne doit pas être sous-traitée aux organismes privés de placement à but lucratif.
Pourquoi ceux-ci feraient-ils mieux que le service public, qui souffre pourtant cruellement d’un manque de moyens ? Il s’agit d’accompagner des personnes précaires, très éloignées de l’emploi, qui ont besoin de personnels qualifiés, capables de prendre le temps nécessaire à leur accompagnement. Quel meilleur choix, dès lors, qu’un service public dédié à cette mission ?
Nous refusons que l’orientation et l’accompagnement des personnes les plus vulnérables soient effectués par ces organismes privés à but lucratif.
Pour toutes ces raisons, nous sommes opposés à cet article 6.