Intervention de Olivier Henno

Réunion du 28 juin 2023 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Protection des maires contre les islamistes

Photo de Olivier HennoOlivier Henno :

Ma question, qui s’adresse à M. le ministre de l’intérieur, concerne la récente expulsion de M. Sayah, visé par un arrêté datant du 26 octobre dernier.

Ce citoyen algérien était connu comme président de la mosquée As-Sunnah à Hautmont, dans laquelle, selon l’arrêté, il dispensait un islam salafiste, notamment des prêches marqués par des propos légitimant le djihad armé, appelant à la violence, à la haine, à la discrimination et à la commission d’actes de terrorisme – excusez du peu !

Que cette personne en rupture avec les valeurs de la République soit retournée en Algérie, c’est tant mieux. C’est le résultat de la volonté de l’État – je salue la prise de position de ce jour, dans la presse, du préfet de région –, mais aussi, et surtout du courage, ainsi que de la pertinence des choix du maire d’Hautmont, Stéphane Wilmotte. Je veux saluer son courage, car il a refusé le mariage de cette personne, qui aurait sans doute empêché l’expulsion.

Or, pour avoir dénoncé cette instrumentalisation du mariage par cet individu, le maire d’Hautmont s’est trouvé sous le feu de menaces, d’insultes et d’intimidations.

Fallait-il, à ce propos, laisser s’organiser ce dimanche la manifestation de soutien à M. Sayah, qui n’avait pas d’autre objet que de faire psychologiquement pression sur le maire d’Hautmont ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit, d’une forme de violence psychologique dont les élus sont de plus en plus souvent victimes.

Les violences physiques aux élus sont intolérables, mais les violences psychologiques le sont tout autant. Elles sont moins visibles, mais plus sournoises, plus fréquentes et tout aussi graves et insupportables.

Aussi, monsieur le ministre, ma question est limpide : comment concevez-vous l’accompagnement de l’État quand les maires sont confrontés, à l’évidence, à des mariages de complaisance ou, pire, à des mariages forcés, et parfois à une forme de violence psychologique pour qu’ils les prononcent contre leur gré ?

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