Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, pour faire un point un peu général et reprendre la discussion que nous avons eue hier, je veux rappeler que, depuis 2019, le service national universel, c’est 50 000 jeunes. Cette année, plus de 10 000 jeunes volontaires sont sur liste d’attente. Le dispositif rencontre ainsi un succès croissant.
Bien évidemment, le débat parlementaire est nécessaire. Je suis à la disposition de la Haute Assemblée pour l’avoir. Quoi qu’il en soit, ce sujet a été volontairement exclu de la partie normative de la LPM, puisque le service national universel est un service civil qui s’appuie sur le volontariat des jeunes et de leurs parents, ainsi que, demain, sur la volonté des enseignants, s’ils le souhaitent. Faisons-leur confiance !
Si les enseignants considèrent que développer le civisme et la citoyenneté en s’appuyant sur ce projet est une bonne chose, pourquoi les priver de cette possibilité ? À la fin de l’année, nous réaliserons une évaluation qui mettra peut-être en lumière un superbe succès.
Pour ma part, je rencontre des enseignants qui sont extrêmement sensibles aux questions de mixité et de citoyenneté. Si, au bout d’un an, les enseignants ne se sont pas saisis de cette occasion, je serai devant vous pour dire que cette expérimentation d’engagement volontaire collectif n’a pas rencontré le succès.
Très sincèrement, c’est une possibilité que nous avons imaginée à la suite de dizaines de consultations d’organisations de jeunesse, syndicales et de parents d’élèves.
Il n’y aura pas de perte d’apprentissage, dans la mesure où les douze jours du SNU seront effectués en complémentarité avec l’enseignement moral et civique.
Quoi qu’il en soit, et en adéquation avec le ministre des armées, le SNU ne fait pas partie du « dur » de la loi de programmation militaire ni ne relève de son financement. Certes, il existe des externalités positives, dans la mesure où le service national universel vient renforcer le lien entre l’armée, la jeunesse et la Nation, afin de lutter contre la crise du civisme actuelle.
Madame la sénatrice, vous avez évoqué la reconnaissance du SNU dans le cadre de Parcoursup. Par le biais de cette plateforme, il s’agit de reconnaître tous les engagements.
Que l’on appartienne à un conseil municipal, que l’on fasse un service national universel ou bien que l’on soit jeune élu pour ce qui concerne le projet académique de l’établissement, il s’agit simplement de donner aux jeunes qui s’engagent un petit « plus ». C’est aussi cela, notre République.
C’est la raison pour laquelle le Gouvernement est défavorable à l’ensemble de ces amendements.