Il s’agit, me semble-t-il, d’un amendement d’appel auquel je répondrai en trois points.
Premièrement, il est par définition impossible de décider l’affectation, dans un projet de loi de programmation, de bateaux qui n’existent pas encore.
Deuxièmement, il revient à l’état-major des armées de faire de telles propositions.
Troisièmement, plutôt que de parler d’affectation, il faudra surtout bâtir les missions différemment.
Vous qui connaissez bien cette question, monsieur le sénateur, rappelez-vous la mission qu’a conduite le chasseur de mines tripartite Pégase ; cela participe d’un véritable changement opérationnel. Les nouvelles technologies et générations de matériels, y compris aéronautiques – on le voit bien, dans ce domaine, avec l’exercice Pitch Black organisé en Nouvelle-Calédonie –, ont l’avantage de nous autoriser à nous projeter temporairement, mais de façon récurrente. Elles seront très précieuses dans un certain nombre de domaines.
Les marins vous le diront mieux que moi, affréter une frégate, un bâtiment au tonnage particulièrement lourd, de façon permanente à un territoire d’outre-mer ne couvrirait aucune menace réelle.
Aucun territoire d’outre-mer n’est heureusement confronté à un risque militaire tel que nous soyons obligés de déployer une frégate en première ligne. Si nous étions vraiment menacés par un risque militaire d’une telle nature, alors notre niveau de réaction irait bien au-delà du déploiement d’une seule frégate.
Lors de l’examen des amendements suivants, nous pourrons retenir certains éléments que vous préconisez, notamment sur le volet innovation.
Demande de retrait.