Cet amendement vise à ce que des audits réguliers soient réalisés sur les bâtiments et les installations militaires.
Le ministère de la défense est le plus énergivore de l’État français, puisqu’il consomme 850 000 mètres cubes de produits pétroliers. Il est donc nécessaire, me semble-t-il, qu’il consente des efforts importants en la matière.
Les audits énergétiques permettent d’identifier les sources de gaspillage d’énergie, les causes de l’inefficacité énergétique des bâtiments et des installations militaires, afin d’y remédier et de réaliser des économies significatives à long terme.
Le fait d’établir un diagnostic général permettra d’élaborer un plan global et d’échelonner la rénovation du bâti militaire.
Par ailleurs, au-delà du souci de limiter les coûts et financiers et environnementaux, l’enjeu est hautement stratégique : il s’agit de réduire la dépendance des armées françaises à nos approvisionnements en pétrole, à l’heure où les tensions géopolitiques s’accroissent dans le secteur de l’énergie.
Comme Mme Parly a pu l’expliquer, les ressources sont de plus en plus souvent localisées dans des zones de conflit ou au sein de pays qui n’hésitent pas à utiliser l’arme énergétique pour limiter notre liberté d’action – je pense notamment à la Russie ou aux pays du Golfe –, et ce alors même que nos besoins augmentent.
Enfin, j’insiste sur le fait qu’il est question du confort de nos militaires, confrontés au problème des passoires énergétiques.