Je tiens tout d’abord à remercier le président Cambon pour le climat de travail qui a régné au sein de la commission, même quand nous avons pu avoir des désaccords, et M. le ministre pour ses réponses directes tout au long du débat.
Nous voterons contre ce projet de loi de programmation militaire qui reste, à nos yeux, marqué par un défaut de conception stratégique et par une analyse simpliste des causes de la conflictualité.
Ce projet de loi se traduit par une augmentation très forte des dépenses militaires, dans un climat de réarmement mondial. Or ce climat est précisément l’une des causes de la montée des conflictualités, il n’en constitue pas la solution.
Si nous pensons qu’il est nécessaire d’augmenter les dépenses dans un certain nombre de domaines – l’équipement de nos forces, le maintien en condition opérationnelle ou les drones –, nous nourrissons de nombreux doutes – pour ne pas dire plus – pour d’autres secteurs. Nous accompagnons une militarisation grandissante et inquiétante.
Ce projet de loi de programmation militaire est adossé à une stratégie d’engagement totalement imbriquée dans celle de l’Otan. Le débat que nous avons eu sur les raisons de maintenir à tout prix l’objectif des 2 %, quelle que soit sa validité budgétaire, a été très éclairant à cet égard : nous avons bien compris qu’il s’agissait d’un affichage politique de notre implication dans l’Alliance atlantique, au détriment de la recherche d’alliances stratégiques ouvertes qui nous permettraient de mieux préserver notre indépendance dans ce monde mouvant.
Le projet de loi de programmation militaire néglige la prévention des conflits, …