Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, pour un grand nombre de nos concitoyens, l’accès à la propriété est synonyme d’indépendance et de sécurité matérielle.
Accéder à la propriété permet non seulement de constituer un investissement rentable, notamment en prévision de la retraite, mais également de disposer d’un patrimoine réputé sûr et transmissible aux héritiers.
Or les Français ont de plus en plus de mal à acquérir un bien immobilier. Je pense notamment à tous ces jeunes actifs qui ne sont plus en mesure d’accéder à la propriété dans les territoires qui les ont vus naître.
L’augmentation du coût des matériaux, la hausse du prix des terrains et la remontée des taux d’intérêt des crédits, qui placent les Français modestes et les classes moyennes dans l’incapacité d’emprunter, freinent considérablement l’accession à la propriété.
Le mois dernier, pour tenter de contenir l’inflation, la Banque centrale européenne a de nouveau relevé ses taux directeurs, portant le taux de dépôt à 4 %, soit un niveau jamais atteint depuis le lancement de la monnaie unique en 1999.
Le prix du crédit va donc continuer à augmenter et, ainsi, restreindre le nombre de candidats à l’obtention d’un prêt immobilier.
Parallèlement, les mises en chantier dans le bâtiment neuf s’écroulent, et le zéro artificialisation nette va constituer un obstacle supplémentaire aux nouvelles constructions et participer à la hausse du prix de l’immobilier.
Madame la ministre, alors qu’elle doit être une chance offerte au plus grand nombre, l’accession à la propriété connaît actuellement une crise sans précédent.
Aussi, pouvez-vous nous indiquer les mesures de soutien que le Gouvernement envisage de mettre en œuvre afin de relancer la construction et favoriser l’accès de tous nos concitoyens à la propriété ?