Regardez les prévisions qui avaient été faites par la Banque de France pour 2023…
Nous maintenons donc notre prévision. M. Pierre Moscovici, président du Haut Conseil des finances publiques, évoque certes des objectifs « optimistes », mais non inatteignables, et la dernière estimation du FMI plaide en ce sens.
Vous parlez ensuite, monsieur le sénateur, de « cure austéritaire » ; mais ce n'est pas une cure d'austérité que nous proposons : c'est un ralentissement de la croissance de la dépense publique, laquelle progresserait moins vite que l'inflation. C'est probablement ce qui sépare notre orientation de la version issue des travaux de la commission des finances du Sénat : nous considérons que l'ajustement qu'elle propose est trop brutal.
Nous préférons emprunter des marches raisonnables, progressives et tenables de réduction de notre déficit public plutôt que d'annoncer des dizaines de milliards d'euros d'économies sans expliquer concrètement comment y parvenir. Nous tenons cet équilibre entre l'investissement dans les services publics et la réduction progressive de notre déficit public.