Estimant qu'il pouvait sans manquer à son devoir de réserve répondre sur le premier point soulevé par M. Louis Mermaz, M. Philippe Séguin, Premier président de la Cour des comptes, a observé, en faisant allusion au débat qui se développait actuellement sur les conséquences de la colonisation, qu'une centaine d'années de présence et de coexistence ne pouvaient pas ne pas laisser de traces, et que cela expliquait que, spontanément, des citoyens de pays africains puissent considérer que la France était aussi leur pays.
Sur le second point, il a indiqué que les magistrats de la Cour des comptes s'étaient effectivement rendus dans les zones d'attente et que la Cour avait soulevé le problème posé par la situation de certains locaux de rétention dont chacun pouvait reconnaître, avec M. Louis Mermaz, qu'elle était indigne.