En réponse à M. François Autain, président, qui souhaitait savoir ce que M. Alain Siary entendait précisément par le terme « parrainés », il a répondu que ces organismes étaient financés en grande partie par les laboratoires pharmaceutiques. Le SAGE reçoit ainsi 400 000 euros chaque année de dix laboratoires. Il a indiqué, en réponse à M. Michel Guerry, ne pas connaître, cependant, la part que ces fonds privés représentent au sein de son budget total.
Or, selon lui, les experts de ces organismes, après avoir auguré d'une pandémie de grippe aviaire, ont dramatisé l'épidémie de grippe A(H1N1)v, comme en témoignent certains ouvrages récents privilégiant une approche catastrophiste de la situation ou dressant des comparaisons entre la grippe A(H1N1)v et la grippe espagnole de 1918.
En ce qui concerne les inhibiteurs de la neuraminidase, il a rappelé que d'importantes quantités d'antiviraux ont été stockées en vue d'une pandémie de grippe H5N1, sans que l'efficacité de ces produits, en termes de réduction des complications liées à la grippe ou de mortalité, ne soit prouvée. Ces antiviraux ont d'abord été prescrits pour les formes graves de grippe A(H1N1)v, puis ont été recommandés contre tout syndrome grippal.