a dit que l'on ne pouvait que constater que les vaccins n'avaient pas été livrés au moment du pic de la pandémie et qu'ils ne l'auraient sans doute pas été non plus au printemps. Il n'a aucun élément lui permettant de dire que les industriels savaient ne pas pouvoir tenir leurs engagements, mais les cycles de production industrielle sont ce qu'ils sont : on ne pouvait sans doute pas fabriquer des vaccins par millions de doses dans des délais aussi courts, sauf à prendre, en termes de sécurité, des risques démesurés que les industriels ne pouvaient pas se permettre de prendre, et que d'ailleurs, pour des raisons éthiques, ils n'auraient certainement pas pris. Par ailleurs, on peut aussi remarquer que les campagnes de vaccination n'ont pas eu, un peu partout, le succès escompté. Au bout du compte, on ne sait pas très bien à quoi on a assisté : à une campagne de vaccination qu'on était incapable de mener, avec des vaccins qui avaient du mal à être livrés.
Peut-être avait-on tablé sur une épidémie plus longue, mais cela ne correspondrait pas à ce que l'on a observé dans l'hémisphère sud.
Les doutes qu'il avait exprimés se fondaient sur le sentiment qu'il avait que l'on parlait de quantités de vaccins dont il semblait peu réaliste de penser qu'elles pourraient être fournies dans les délais annoncés
Néanmoins, a observé M. Mathias Matallah, avec le recul, cette situation arrange tout le monde. Les contrats pourront se dénouer, finalement, sans difficulté majeure et il vaut mieux, pour les finances publiques, payer quelques dizaines de millions d'euros de dédit que des centaines de millions pour des vaccins que l'on aurait mis à la poubelle.