a indiqué que, contrairement à une idée souvent exprimée, l'OMS n'a pas changé sa définition de ce qu'est une pandémie à l'occasion de l'apparition du virus A (H1N1). Les critères de définition d'une pandémie ont toujours été son caractère mondial, l'émergence d'un nouveau virus et la naïveté immunitaire de la population. Ces critères font l'objet d'un processus de révision continue qui a abouti en 2009 et est à nouveau engagé pour une échéance en 2014. Mais, contrairement à une idée reçue, la définition adoptée en 2005 était plus large et non pas plus restrictive que celle de 2009. La sévérité ou le nombre de décès n'ont jamais été des critères de définition de la pandémie. A l'inverse, avant 2009, l'extension géographique du virus n'était pas prise en compte. Selon les critères de 2005, le passage à la phase pandémique aurait donc eu lieu plus tôt. Il paraît, par ailleurs, particulièrement difficile d'utiliser la mortalité comme critère de détermination d'une pandémie étant donné les divergences des pratiques nationales permettant d'établir le nombre de décès imputables à une affection.
A la demande de certains Etats, dont la France, l'OMS a néanmoins assorti son alerte d'éléments d'évaluation de la sévérité du virus, qui a été qualifiée de « modérée ».