Intervention de Roselyne Bachelot-Narquin

Commission d'enquête sur la grippe A — Réunion du 23 mars 2010 : 1ère réunion
Audition de Mme Roselyne Bachelot-narquin ministre de la santé et des sports

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des sports :

a noté que les concurrents de GSK ne paraissaient pas aussi bien placés pour répondre à la demande française : Novartis n'avait pas les mêmes capacités de production et Sanofi n'avait pas obtenu d'AMM pour son vaccin adjuvanté début 2009. Mais, à l'inverse de l'Allemagne et du Royaume-Uni, la France ne disposait pas d'un contrat de préréservation de vaccins avec GSK, car ce laboratoire n'avait pas répondu à l'appel d'offres lancé en 2005.

Le nombre de doses commandé était réaliste dans le contexte de l'époque et n'a d'ailleurs pas été contesté. Il a été fixé le 4 juillet dans un contexte où l'on ne disposait pas de bilan de la pandémie dans l'hémisphère Sud et où le virus paraissait certes modérément sévère, mais très contaminant, ce qui allait dans le sens de l'intérêt de prévoir une couverture de l'ensemble de la population. Il faut rappeler qu'à l'époque, le Royaume-Uni estimait qu'avant la fin du mois d'août le virus pourrait atteindre 100 000 personnes par jour.

Les négociations ont néanmoins été particulièrement poussées, spécialement sur la question du partage des responsabilités entre l'Etat et les fabricants. Si des quantités fermes ont été commandées, c'était dans le souci d'obtenir plus rapidement les vaccins, les laboratoires ayant fait savoir que les tranches conditionnelles ne seraient livrées qu'en 2010.

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