a souligné que l'InVS exerçait une mission de veille et d'alerte, notamment d'appui au Gouvernement en matière de décision et de gestion des crises. De lui-même, l'InVS décrit donc des scénarios et propose des hypothèses.
En réponse aux observations de M. François Autain, président, elle a convenu que la pandémie avait été moins grave au plan qualitatif et populationnel mais qu'elle avait été d'une sévérité particulière chez un nombre beaucoup plus important de patients que la grippe saisonnière, comme en témoigne le nombre élevé d'hospitalisations ayant nécessité le recours à des moyens de réanimation d'une très haute technicité.
Le suivi de la situation dans l'hémisphère austral permettait de constater un taux d'hospitalisation supérieur à celui de la grippe saisonnière. On ne pouvait pas savoir si ce taux allait s'aggraver lors du passage du virus dans l'hémisphère nord, et il fallait donc considérer comme plausible une telle hypothèse, outre celle d'une situation se rapprochant de celle de la grippe de 1968-1969. Ce scénario correspond à un nombre plus élevé de personnes immunisées, auquel cas le virus prendrait le profil d'un virus saisonnier. A ce stade, il y a « de moins en moins de risques » d'une vague de grande ampleur l'hiver prochain, mais on ne dispose pas encore d'assez d'éléments pour déterminer lequel des deux scénarios se produirait.