En ce qui concerne le codéveloppement, M. François Barry Delongchamps a estimé qu'il apparaissait comme une solution à terme, et comme la réponse la plus intelligente à apporter à l'immigration économique motivée par la pauvreté. Soulignant les problèmes particuliers qu'affrontent certains départements et collectivités d'outre-mer, il a relevé, à propos de Mayotte, l'importance de l'immigration comorienne en France, qui aboutira à terme à la francisation d'une proportion non négligeable de la population de l'archipel, se demandant si les migrations vers Mayotte, facilitées par la fraude et les dysfonctionnements de l'état civil, n'apparaissaient pas comme un pis aller par rapport à un projet de migration en métropole.
a noté à cet égard qu'il convenait de s'interroger sur la dégradation de l'état civil d'un grand nombre de pays partenaires, qui justifierait sans doute qu'on leur apporte une aide en ce domaine.
Insistant sur la nécessité de ne pas limiter à un aspect défensif la politique de contrôle de l'immigration, il a estimé qu'il conviendrait sans doute de mettre davantage l'accent sur une « contre-offensive » en agissant sur les raisons de l'immigration et en aidant les pays source à mettre en oeuvre une « gouvernance » favorable à leur développement : le codéveloppement peut certainement être à cet égard un instrument très utile, ce qui ne veut pas dire qu'il soit facile à gérer.