Cet amendement vise à ouvrir une conférence nationale sur les salaires, en donnant aux partenaires sociaux six mois pour négocier des accords de branche en vue d'une augmentation des salaires minima hiérarchiques.
Alors que l'inflation persiste en septembre pour atteindre 4, 9 % et que les prix de l'alimentation ont augmenté de près de 10 % sur une année, les Français s'appauvrissent. Les conséquences de cette hausse des prix et de la stagnation des salaires sont multiples et violentes pour nos compatriotes.
Je ne citerai qu'un exemple, terriblement représentatif de la situation que nous vivons : 32 % des Français ne sont pas toujours en mesure de se procurer une alimentation saine en quantité suffisante pour manger trois repas par jour, et 15 % d'entre eux déclarent même ne plus pouvoir assurer régulièrement petit déjeuner, déjeuner et dîner, faute de moyens.
Les réponses de l'exécutif sont insuffisantes. La conférence sociale sur les bas salaires organisée hier au Conseil économique, social et environnemental (Cese) n'a rien apporté. La création d'un haut conseil des rémunérations, annoncée par la Première ministre, participe davantage d'une stratégie de communication que d'une réelle volonté de contrer l'appauvrissement généralisé de nos concitoyens et le sentiment de déclassement qui gagne l'ensemble des classes moyennes.
L'augmentation des salaires, en particulier les plus bas, est une urgence absolue. Telle est la raison pour laquelle je vous propose de voter cet amendement, mes chers collègues.