Vous avez défini un cadre inégal, car, sans intervention de l'État, le rapport de force entre les salariés et le patronat est déséquilibré – c'est précisément pour cela que l'on a créé le code du travail. Vous n'êtes pas d'accord avec nous, très bien.
Vous dites que nous posons de très bonnes questions, que ce soit sur les salaires ou sur l'égalité salariale entre les femmes et les hommes, mais on ne peut rien changer. Je pose donc de nouveau la question en toute sincérité : à quoi le Parlement sert-il ? Sommes-nous de simples valideurs d'un accord que, pour notre part, nous estimons mauvais, mais que d'autres trouvent très bon ? Vous conviendrez que c'est un problème.
Pour ma part, je pense qu'il faut certes qu'un cadre soit défini, mais que l'État doit pouvoir intervenir et le Parlement débattre afin d'influer sur certaines questions. Ainsi, alors que nous considérons que le compte n'y est pas sur la question des salaires, pourquoi ne faisons-nous pas évoluer le cadre ?
Nous pensons, je le répète, que les négociations sur les salaires devraient figurer dans les accords interprofessionnels. Ayons un débat sur cette question et tranchons-la ! Il s'agit d'un débat de méthode, mais aussi, avouons-le, d'un véritable débat politique, mes chers collègues.