J'entends bien la rhétorique qui est développée depuis le début de ce débat : l'accord, rien que l'accord. Mais qui a fixé le cadre de la négociation ? Si l'on ne peut pas aborder certains sujets au motif qu'ils n'étaient pas inclus dans la négociation, quand pourrons-nous le faire ? Quand pourrons-nous aborder les sujets qui n'entrent pas dans le cadre défini et qui ne figurent dans aucun projet de loi soumis au Parlement ?
Dans ce contexte, vous comprendrez, mes chers collègues, que nous saisissions toutes les occasions qui nous sont données pour rappeler au Parlement qu'une grande partie des salariés de ce pays travaillent non pas dans des grands groupes ayant la possibilité de partager la valeur, mais dans de très petites entreprises et dans des PME, et que depuis deux ans, depuis que l'on connaît une inflation galopante et que les prix sont en hausse, ces salariés n'ont connu absolument aucune amélioration de leur pouvoir d'achat.
Le Smic augmente, les grands groupes accordent de la participation ou de l'intéressement à leurs salariés, mais entre les deux, il y a des employeurs qui se fichent éperdument de l'inflation et de la hausse des prix et qui n'accordent jamais aucune hausse de salaire à leurs salariés.