Sans vouloir prolonger exagérément le débat, certains propos méritent réaction.
Tout d’abord, l’inflation ne correspond pas à l’augmentation des dépenses des collectivités. La structure de ces dépenses est en effet particulière, et ne saurait être comparée à l’inflation que subit, par exemple, un ménage français moyen. On le sait, l’augmentation de certaines dépenses, en particulier les prix de l’énergie, pèse bien davantage sur les collectivités que sur les ménages ; nous avons payé pour le savoir…
Ensuite, nous comprenons que le Gouvernement et l’État entendent faire la leçon aux collectivités, en leur expliquant comment maîtriser leurs dépenses. C’est un peu gros !
Vous dites, monsieur le ministre, que l’État a fait face à la crise sanitaire et à la crise de l’énergie, raison pour laquelle la modération des dépenses est désormais nécessaire, et que les collectivités doivent y prendre leur part. Vous semblez oublier que, dès 2019, hors période de pandémie et hors crise de l’énergie consécutive à la guerre en Ukraine, un dérapage considérable des dépenses publiques avait déjà eu lieu : plus de 80 milliards d’euros !
Il faut ne pas oublier ces faits et éviter de faire la leçon aux collectivités, qui, étant tenues de respecter la règle d’or, sont les bons élèves de la France !