Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous savons tous quel sera le vote du Sénat ; chacun de nos groupes a en effet pu l’exprimer dès la discussion générale.
Cela étant, il n’en reste pas moins que nous allons voter sur un texte qui inscrit dans le marbre l’échec à venir du présent quinquennat.
C’est la même politique qui continue. En dépit de l’injustice fiscale, on continue la politique de l’offre ; le Gouvernement l’assume très bien. On persiste à mener les réformes structurelles découlant des engagements du Président de la République.
Certes, nous avons supprimé la phrase qui y faisait référence dans le rapport annexé. Mais nous assisterons de nouveau à un détricotage de notre modèle de protection sociale pour remplir les objectifs budgétaires. Il y aura plus d’inégalités, mais il n’y aura pas de moyens pour les services publics ; des dynamiques de privatisation vont donc continuer, même si des mouvements sociaux nécessiteront probablement de revenir en arrière sur un certain nombre de mesures.
Bref, c’est ici la même politique que celle qui a été menée pendant le quinquennat précédent. Je sais, monsieur le ministre, que vous l’assumez, mais je crois que c’est aussi le rôle de la gauche de dire, ici au Sénat, qu’une autre politique est possible et que celle-ci conduit le pays dans une impasse, vers de grandes difficultés sociales, sans lui apporter le redressement économique promis.
Voilà pourquoi nous voterons évidemment contre ce texte.