Il est ici question du partage de la valeur. Le constat est partagé par tous : en quarante ans, le travail a perdu 10 points au profit du capital. Voilà la réalité, toutes les études le montrent : 10 points ont été pris aux travailleurs ! Nous devrions nous retrouver sur ce point.
On parle souvent du coût du travail en France, mais pas assez du coût du capital et de sa rémunération, surtout dans la période que nous traversons. Et c’est pourtant là un vrai sujet.
La question des superprofits n’est pas réglée. Des armateurs, des énergéticiens ou des pétroliers réalisent non pas un chiffre d’affaires – on fait bien la différence –, mais des bénéfices nets de plusieurs milliards, voire dizaines de milliards, parfois même sur un trimestre, avec des records absolus, et ne versent aucune prime ni aucune augmentation de salaire à leurs employés.
TotalEnergies n’aurait pas augmenté les salaires sans la grève des raffineurs. La négociation annuelle obligatoire (NAO) allait s’ouvrir, avec une petite hausse de rémunération à 2 points alors que les dividendes explosaient. Heureusement qu’il y a eu cette grève puissante pour arracher à l’entreprise 800 euros d’augmentation et de prime !
Voilà pourquoi nous vous proposons que dans les grandes boîtes qui emploient des dizaines de milliers de personnes – nous ne parlons pas des TPE-PME –, tous les superprofits s’accompagnent d’augmentation de salaire. En fonction des amendements, il s’agit soit d’augmenter les salaires, soit de verser des primes, avec cotisation. C’est le minimum requis en cette période.