Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, la session parlementaire commence à peine que nous sommes déjà chargés d'examiner un nouveau texte sur l'accès aux soins !
Si la récurrence de l'exercice montre les attentes de nos concitoyens sur le sujet, force est de constater qu'elle révèle également l'incapacité des pouvoirs publics à trouver des solutions adaptées à l'ampleur de la crise que traverse notre système de santé.
Face à cela, nous ne pouvons que déplorer deux erreurs manifestes du Gouvernement.
La première erreur tient à la méthode. Depuis plusieurs années maintenant, aucun projet de loi – c'est-à-dire, rappelons-le, aucun projet assorti d'une étude d'impact et d'un avis du Conseil d'État – n'a été déposé concernant l'organisation des soins dans notre pays. Le Gouvernement a privilégié des mesures éparses dans les lois de financement de la sécurité sociale, avec leur lot de cavaliers sociaux censurés, et des propositions de loi émanant de sa majorité à l'Assemblée nationale.
Le résultat est là : aucune cohérence d'ensemble alors que la politique de santé est pourtant érigée en priorité par l'exécutif !