Cela reviendrait, au contraire, à envoyer un signal de défiance.
Ce signal – je le crains – est du reste déjà parvenu jusqu'aux étudiants en médecine. Comme l'a rappelé Véronique Guillotin, les étudiants placent en effet la médecine générale en quarante-deuxième position sur quarante-quatre spécialités.
Voter un dispositif de régulation serait donc le plus sûr moyen de les décourager de s'installer et de réduire l'attractivité des principales spécialités concernées, alors que celle de la médecine générale recule déjà et que la spécialité ne fait plus le plein d'étudiants.
Faire ce choix, ce serait également aggraver les tensions entourant la reprise déjà fragile des négociations conventionnelles.
L'exemple du Québec, qui a été cité tout à l'heure, montre précisément que les déserts médicaux perdurent en dépit de dispositifs de répartition et d'obligation d'installation en zone sous-dense.