Intervention de Émilienne Poumirol

Réunion du 24 octobre 2023 à 14h30
Amélioration de l'accès aux soins par l'engagement territorial des professionnels — Après l'article 2 bis

Photo de Émilienne PoumirolÉmilienne Poumirol :

Chers collègues de la majorité sénatoriale, vous parlez tous de la menace du déconventionnement. Dans mon département, certains syndicats de médecins libéraux militent avec beaucoup d'ardeur pour cette formule ! Il s'agit bel et bien d'une menace, mais elle est relative et intimement liée au contexte de pénurie que nous connaissons : ces médecins partent du principe que, même si leurs consultations étaient portées à 50 euros, ils auraient toujours des patients.

Madame la ministre, la médecine est libérale jusqu'à un certain point : les consultations sont quand même remboursées par la sécurité sociale. §Elles sont financées par des deniers publics ! Un médecin n'est pas un commerçant, un épicier ou un boucher, qui prend des risques et exerce son métier comme il l'entend. Dès lors que la sécurité sociale assure le remboursement, la médecine n'est pas, à proprement parler, un métier libéral.

Personnellement, j'en ai la certitude – j'ai d'ailleurs eu l'occasion de le dire tout à l'heure –, il faut renforcer l'attractivité de la médecine générale : je reste en effet persuadée que c'est le plus beau métier du monde.

Il faut sensibiliser les jeunes à la beauté de ce métier en misant sur l'exercice coordonné et sur des stages répétés. §Lorsqu'il accomplit un stage dans une région, si désertifiée soit-elle, un jeune médecin y crée vite des attaches : il y constitue sa patientèle et a tendance à y rester.

Bernard Jomier vient d'évoquer le cas des ophtalmos. Dans le domaine de la médecine, il faut dix ans pour que les mesures prises prennent pleinement effet.

La régulation n'est sans doute pas l'alpha et l'oméga, …

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