Je dois avouer que, lorsque j'ai découvert cet article, je me suis demandé à quoi allait bien pouvoir servir un indicateur de plus. Nous n'avons pas besoin d'indicateurs, nous avons besoin de médecins !
Et puis, j'ai examiné le problème avec plus d'attention.
Les indicateurs qui existent, par exemple celui de l'accessibilité potentielle localisée (APL) qui est utilisé par les ARS, traduisent très mal la situation de nos territoires au point que certaines agences sont contraintes de piocher dans les crédits du fonds d'intervention régional pour compléter ce qui sort, si vous me permettez l'expression, de l'algorithme de l'APL.
Ensuite, ce nouvel indicateur est intéressant en ce qu'il fait appel à des critères sociaux. Or on sait que les difficultés d'accès aux soins ne sont pas seulement d'ordre géographique, elles sont aussi d'ordre social. Ce critère est donc tout à fait pertinent.
Enfin, nous débattions un peu plus tôt de la régulation de l'installation des médecins et certains s'interrogeaient sur l'existence de zones réellement surdotées, puisque 87 % du territoire est considéré comme étant dans un désert médical, tandis que d'autres se demandaient qui accepterait de voir un médecin s'installer ailleurs, même si c'est pour aller dans un territoire dont la situation est encore moins favorable que le sien.
Un indicateur élaboré de manière pertinente permettrait de ne pas réguler à la petite semaine et de prendre en compte la diversité des situations, parce qu'au fond, au sein des 87 % qui ont été évoqués, les situations sont très variées.
Voilà pourquoi j'ai changé d'avis : je pense désormais que cet indicateur nous serait fort utile.