Ce débat est fondamental. Il est difficile pour les jeunes, à la fin de leurs études, de choisir un endroit où enseigner de façon stable. Il s'agit là d'une évolution culturelle, madame la ministre. Lutter contre cette évolution finit par apparaître comme une mesure anti-jeunes.
On ne reproche pas à un jeune médecin libéral de faire des remplacements avant de décider où se fixer et s'installer. On estime que cette pratique est normale. Évidemment, si tous les médecins ne faisaient que des remplacements tout au long de leur vie professionnelle, ce serait compliqué ; plus personne ne s'installerait.
Cela étant, pourquoi refuserait-on la possibilité de faire de l'intérim à une infirmière ayant achevé ses études et ne souhaitant pas occuper immédiatement un poste fixe à l'hôpital ?
Il existe une autre solution : celle qu'a proposée Émilienne Poumirol. Pourquoi ne pas prévoir, y compris pour les jeunes, un nombre limité de jours d'intérim, qui serait fixé par décret ? Une fois le crédit épuisé, il ne serait plus possible de faire de l'intérim.
Les organisations de jeunes ont appelé à la suppression du dispositif que vous proposez, madame la ministre, parce qu'elles ont bien compris que les jeunes étaient visés, ...