Les élus locaux sont en première ligne pour répondre aux enjeux de la transition écologique ; je pense que, sur ce point, nous serons tous d’accord. Pourtant, leur parole n’est souvent pas écoutée… Puisque l’État leur en demande toujours plus, ce paradoxe s’explique de moins en moins !
Madame la ministre, j’attire donc votre attention sur le manque de concertation avec les maires dans la prise de décisions concernant l’implantation d’antennes relais sur leur territoire, d’autant plus quand il s’agit d’un terrain privé.
Dans mon département, les Alpes-Maritimes, je suis régulièrement interpellée sur cette problématique tant par les maires que par les administrés. Je veux à cet effet associer à mon intervention ma collègue sénatrice Patricia Demas, qui est aussi investie sur le sujet.
Au Rouret, à Saint-André de la Roche, à Tourrettes-sur-Loup, à Falicon ou encore à Saint-Jeannet, l’implantation forcée de ces antennes crée l’incompréhension et entraîne même de la colère. Outre les conséquences environnementales, ce sont notamment les enjeux de santé publique qui inquiètent et angoissent. Plus encore, leur prolifération presque incontrôlée, voire anarchique ne peut perdurer en l’état.
Comme vous le savez, la voix des maires, bien qu’essentielle, n’est toujours pas prise en considération : ces implantations échappent à leur domaine de compétence. Alors que des manifestations d’élus et de riverains s’enchaînent partout en France, les solutions pérennes manquent toujours à l’appel. Le recours à la mutualisation des opérateurs semble insuffisamment privilégié.
Madame la ministre, chaque jour, dans une commune de France, des voix s’élèvent contre le déploiement et contre l’exploitation de ces antennes. Il est donc urgent d’agir pour répondre à cette préoccupation légitime, sans sacrifier les intérêts des territoires ruraux dans la lutte contre les zones blanches. Avez-vous vraiment conscience de cet enjeu ? Quelles sont vos nouvelles pistes de travail pour enfin associer réellement les élus locaux ?