Quelque 12 000 médecins généralistes, en France, sont maîtres de stage. Ils sont d’une utilité majeure pour former de jeunes médecins, en particulier dans les territoires où le manque de professionnels de santé est criant.
Depuis l’adoption du principe d’une quatrième année d’internat en médecine générale, mis en œuvre lors de la présente rentrée universitaire, le nombre de médecins généralistes maîtres de stage doit mécaniquement augmenter.
Les médecins généralistes maîtres de stage s’inquiètent toutefois de ce que l’Agence nationale du développement professionnel continu réduise les possibilités de formation et que, de ce fait, de moins en moins de médecins puissent être maîtres de stage.
Un rapport, réalisé avec l’appui conjoint de l’inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR), a été remis au printemps dernier au ministre de la santé et de la prévention et à la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les membres de la mission sur l’ajout d’une quatrième année au diplôme d’études spécialisées de médecine générale y préconisent de « promouvoir la maîtrise de stage universitaire en maintenant, en tant que de besoin, sa formation “hors quota” lorsqu’elle est indemnisée par l’Agence nationale du développement professionnel continu » – il s’agit de la recommandation n° 13 du rapport.
Les médecins généralistes maîtres de stage demeurent inquiets quant au nombre de formations disponibles et au volume horaire qui leur est consacré.
Madame la ministre, quelles dispositions compte prendre le ministre de la santé pour augmenter de manière significative l’accès aux formations de maîtrise de stage pour les médecins généralistes et pour rassurer ces derniers quant à votre stratégie d’augmentation du nombre de médecins, notamment dans les territoires où leur présence fait défaut ?