Monsieur le sénateur Fichet, tout mettre en œuvre pour lutter contre la désertification médicale est une priorité du Gouvernement. Et s’agissant du lien entre les territoires et les professionnels, vous savez que les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) sont au cœur de cette ambition.
Favoriser la réalisation des stages en ambulatoire et accompagner la mise en œuvre de la quatrième année de médecine générale sont aussi des axes forts de notre politique depuis 2019. Les résultats sont concrets : plus de 13 000 praticiens ont été formés à la maîtrise de stage universitaire (MSU) depuis 2017.
Pour autant, nous souhaitons aller plus loin, tant dans l’offre de formation que dans l’accompagnement financier, en agissant dans deux directions.
Premièrement, un nouveau cadre pédagogique pour la formation initiale et continue à la MSU sera défini d’ici à la fin de l’année 2023. Sur la base d’un tronc commun, il fixera les objectifs spécifiques à l’accompagnement des étudiants de deuxième et troisième cycles de médecine.
Deuxièmement, le Gouvernement a souhaité amplifier la montée en charge du nombre de praticiens formés via une réelle dynamique financière et pluriannuelle. Ainsi une enveloppe de 41, 9 millions d’euros est-elle allouée à ces formations sur la période 2022-2027.
Par ailleurs, nous souhaitons favoriser l’exercice coordonné : l’objectif est qu’il y ait 4 000 maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) sur le territoire en 2027. Dans ce cadre, nous faisons sauter un verrou en permettant à la maison de santé, et non plus seulement au médecin, d’être juridiquement le maître de stage, à l’instar de ce qui est déjà possible à l’échelle d’un service à l’hôpital.
Nous avançons dans le maillage du territoire par les CPTS, l’objectif étant celui d’une couverture à 100 % d’ici à la fin de l’année 2024. Des territoires qui se coordonnent mieux, ce sont des MSP qui se portent bien et autant d’occasions de stages pour nos étudiants.