Madame la ministre, je souhaite attirer votre attention sur la pérennisation de l’expérimentation du « baluchonnage » au titre de l’article 53 de la loi pour un État au service d’une société de confiance, dite loi Essoc.
En effet, cette expérimentation de dérogation au droit du travail, inspirée du baluchonnage québécois, lancée par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie en 2019 et pilotée par la direction générale de la cohésion sociale, a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2023 par le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2022.
Cette solution novatrice de répit est désormais proposée dans 24 départements en France. Elle permet à un intervenant unique de suppléer l’aidant à domicile sur une période continue allant de trente-six heures à six jours consécutifs. Sont particulièrement concernés les aidants de personnes pour qui la préservation des repères est essentielle.
Ce dispositif permet aux aidants familiaux d’accéder au répit tout en améliorant la qualité de la relation avec leur proche aidé, favorisant ainsi le maintien à domicile.
Au 30 juin 2023, ce sont 389 baluchonnages qui avaient été réalisés dans tout l’Hexagone, pour 1 598 jours de répit pour les aidants.
Aujourd’hui, à quasiment cent jours de la fin de l’expérimentation, j’alerte le Gouvernement sur les conséquences dommageables d’une interruption, même temporaire, ou seulement du prolongement d’un an du dispositif pour les aidants et l’opérationnalité des services.
Consciente de votre engagement, je souhaiterais savoir, madame la ministre, si vous entendez prolonger ce dispositif intéressant, en garantissant les financements nécessaires.