Intervention de Bernard Jomier

Réunion du 25 octobre 2023 à 15h00
Amélioration de l'accès aux soins par l'engagement territorial des professionnels — Article 5 bis

Photo de Bernard JomierBernard Jomier :

Nous poursuivons le débat sur le nombre de médecins en France.

Il convient de rappeler que notre pays n’a jamais eu autant de médecins formés : plus de 250 000.

En revanche, il y a une pénurie de médecins en exercice ; leur nombre est en baisse continue.

La formation constitue un levier pour y remédier, mais ce n’est pas le seul : on a beau former plus de médecins, beaucoup n’exercent pas. C’est bien la preuve qu’il y a un autre problème : l’attractivité. Mais les problématiques liées à la formation et à l’attractivité se rejoignent.

C’est pour cette raison que, lors du débat sur la création de la quatrième année du troisième cycle des études de médecine, nous avons insisté sur la manière dont celle-ci devait être conçue. Si elle ne répond pas aux aspirations des jeunes, si ces derniers n’y trouvent pas des conditions d’exercice satisfaisantes, si leurs besoins en termes de logement ou de transports ne sont pas pris en compte et s’ils se retrouvent complètement isolés dans un territoire qu’ils ne connaissent pas, au lieu d’être regroupés avec d’autres praticiens dans une structure collective d’exercice coordonné par exemple, leur expérience sera mauvaise et ne débouchera pas sur l’installation d’un médecin en exercice.

Pour ces raisons, nous avions exprimé notre inquiétude s’agissant du dispositif qui a été adopté. Il est d’ailleurs largement critiqué par les organisations de jeunes professionnels. Alors que l’on forme plus de médecins, on risque en fait d’avoir moins de praticiens en exercice. Pour sortir d’une telle situation, nous devons tenir les deux bouts de la chaîne ensemble : la formation et l’attractivité.

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